L’acier permet de concevoir des radiateurs aux formes variées, parfois très audacieuses. Ce matériau se prête bien aux modèles décoratifs, qu’il s’agisse de radiateurs plinthes, de séparations ajourées, de claustras, de sèche-serviettes ou même d’éléments intégrés à des rampes d’escalier. Sa structure autorise des appareils à faible contenance en eau, capables de monter en température en peu de temps. La chaleur se diffuse rapidement dans la pièce, ce qui apporte un confort quasi immédiat dès la mise en chauffe.
En contrepartie, l’acier restitue la chaleur sur une durée limitée. Une fois l’alimentation coupée ou la demande de chauffage réduite, le radiateur refroidit vite. Ce comportement convient particulièrement aux pièces de petite surface, bien isolées, dans lesquelles les besoins de chauffage sont ponctuels ou très modulés. L’acier trouve également sa place dans des espaces occasionnellement utilisés, qui demandent un réchauffement rapide pour devenir agréables à vivre sans maintenir en permanence une température élevée.
La fonte représente le matériau traditionnel du radiateur à eau chaude. Sa principale caractéristique réside dans une forte inertie thermique. La montée en température demande plus de temps que pour l’acier, mais la chaleur accumulée au cœur de l’appareil est restituée de manière lente et régulière. Même lorsque l’alimentation en eau chaude est réduite, le radiateur en fonte continue à diffuser une chaleur douce et constante pendant un long moment.
Ce comportement se révèle adapté aux grands volumes, aux pièces hautes sous plafond, aux entrées, mezzanines et espaces de circulation importants. Les variations de température sont amorties, ce qui limite les sensations de froid ponctuel. Le rayonnement est généreux et homogène, facteur de confort appréciable dans les logements occupés en continu. Le coût d’achat est plus élevé que celui de certains modèles en acier, mais la durée de vie, la stabilité thermique et la qualité du rayonnement en font une solution durable pour les pièces de vie exposées ou volumineuses.
L’aluminium occupe une position intermédiaire entre l’acier et la fonte. Excellent conducteur thermique, il permet une montée en température rapide tout en conservant une inertie supérieure à celle de l’acier. Les radiateurs en aluminium réagissent vite aux sollicitations du thermostat, puis ralentissent progressivement leur refroidissement. La puissance est modulable sans à-coups et le confort reste stable dans le temps.
Ce type de radiateur convient à pratiquement toutes les pièces de la maison. Il répond bien aux régulations modernes, qui jouent sur de faibles écarts de température et s’appuient sur une isolation performante. Dans les constructions neuves bien isolées, l’aluminium et l’acier accompagnent particulièrement bien le comportement thermique du bâti, en permettant un ajustement fin de la chaleur émise. L’aluminium se prête aussi aux radiateurs de forme contemporaine, aux modèles verticaux ou extra-plats, ce qui facilite l’intégration dans des intérieurs aux contraintes esthétiques marquées.
Le choix entre acier, fonte et aluminium repose ainsi sur l’inertie recherchée, la vitesse de réaction souhaitée, le type de pièces à chauffer et le niveau d’isolation du bâtiment. L’association du bon matériau avec une régulation adaptée et une puissance correctement dimensionnée permet d’obtenir un chauffage confortable, stable et cohérent avec la conception énergétique de l’habitat.